Les émissions de CO2
Marronnier de la
Treille
Marronnier de la Treille - Cycles phénologiques
L'éclosion de la première feuille du marronnier annonce le début du printemps à Genève. Les dates de cette éclosion ont connu un décalage notable, ce décalage étant plus prononcé à partir des années 1950 [1]. Ceci est visible dans le graphique précédent.
Depuis les années 1990, la communauté scientifique s'intéresse de plus en plus à la relation entre les données phénologiques et le changement climatique [2]. Les cycles phénologiques des plantes dépendent fortement de la température, ce qui en fait un bioindicateur important de l'accélération actuelle du réchauffement climatique [3].
Dans le graphique suivant, nous pouvons voir comment les températures sur la planète ont augmenté non seulement au printemps mais tout au long de l'année.
Références
[1] Marronnier de la Treille, 1818 - 2018 Genève, Grand Conseil de la République et canton de Genève.
[2] Defila, C., Clot, B., Jeanneret, F., & Stöckli, R. (2016). Phenology in Switzerland since 1808. In: From weather observations to atmospheric and climate sciences in Switzerland – Celebrating 100 years of the Swiss Society for Meteorology. (Edited by S. Willemse and M. Furger), vdf, Zurich, Switzerland, ISBN: 978-3-7281-3745-6, 291-306.
[3] Vitasse, Y., Baumgarten, F., Zohner, C.M. et al. The great acceleration of plant phenological shifts. Nat. Clim. Chang. 12, 300–302 (2022). https://doi.org/10.1038/s41558-022-01283-y
[4] Zani D, Crowther TW, Mo L, Renner S, Zohner CM. Increased growing-​season productivity drives earlier autumn leaf senescence in temperate trees. Science (2020), 26 November 2020, doi: 10.1126/science.abd8911call_made






Dans le graphique du haut, nous pouvons voir comment le nombre de jours entre le 1er janvier et l'éclosion a progressivement diminué au fil des ans. La représentation de l'axe des x (années de 1880 à 2016) est commune aux deux graphiques. Le graphique du bas permet visualiser la différence de température globale par rapport à la normale pour la période 1951-1980, en degrés Celsius. Comme on peut l'observer sur le graphique, il y a un alignement entre ces deux événements. Selon la corrélation de Pearson, il existe une forte corrélation négative (-0.56) entre l'augmentation des températures sur la planète et l'éclosion du de la première feuille du marronnier.
Selon [3], la phénologie du printemps s'est produite en moyenne 30 jours plus tôt en Suisse au cours de la période (1985-2020) par rapport à la période antérieure à 1950. Il n'est pas seulement tenu compte le marronnier à Genève mais aussi des dates de floraison d'un cerisier enregistrées à Liestal.
Une ébauche de data story
par Xavier Lloret Pardo
L'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 présente un risque pour notre planète. Le graphique ci-dessous montre l'augmentation des émissions de CO2 depuis des décennies. Les plantes jouent un rôle fondamental pour contrecarrer l'effet négatif des émissions de CO2. Et bien que l'éclosion précoce de la première feuille du Marronnier puisse nous amener à penser que cela conduirait à une plus grande absorption de CO2 par an, des études récentes [4] affirment qu'une éclosion précoce de la période pendant laquelle les arbres réalisent la photosynthèse ne conduit pas à une plus grande absorption de carbone par les arbres.
Données
- Source des données de température: National Aeronautics and Space Administration (NASA), https://data.giss.nasa.gov/gistemp/
- Source des données sur le CO2: Trends in Atmospheric Carbon Dioxide, Global. Ed Dlugokencky and Pieter Tans, NOAA/ESRL, www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/
- Source des données sur Marronier de la Treille: Haute école de gestion de Genève.